C'est donc le discret Euclide Tsakalotos qui remplacera au ministère des Finances le tonitruant Yanis Varoufakis, démissionnaire après la victoire massive du non au référendum en Grèce dimanche 5 juillet. L'homme n'est pas un inconnu, ni des Grecs, ni des créanciers. Ce même Euclide Tsakalotos, économiste, a été récemment désigné par le Premier ministre grec Alexis Tsipras pour mener les négociations avec le FMI, la Commission, la BCE, le Conseil européen et les grandes capitales du Vieux continent.
C'est donc lui qui, depuis avril, tente d'obtenir la rallonge nécessaire à la stabilité financière de la péninsule et à son maintient dans la zone euro. Charge à lui de concilier l'inconciliable. Il est censé résoudre l'équation permettant à la fois de rétablir rapidement les comptes du pays, comme le demandent ceux qui prêtent à la Grèce, et de donner une bouffée d'oxygène aux Grecs, comme ils l'ont réclamé dans les urnes en votant pour le parti de gauche Syriza, et répété hier en votant "oxi" (non) à plus de 61%.
Euclide Tsakalotos est désormais dans la lumière. Réussira-t-il là où tous ses prédécesseurs se sont cassé les dents ? Voici ce que l'on sait de lui.
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