Pas de quartier pour la Grèce. Sur son blog, Alain Juppé a pris acte lundi du résultat du référendum grec. «Le peuple grec a choisi. Il a dit non au plan que lui proposait la zone euro. C'est son droit souverain et nous devons le respecter», commence l'ancien premier ministre Les Républicains (LR).
Mais le ton devient beaucoup plus tranché dès le second paragraphe de son billet. Il y fustige le gouvernement Tsipras «habile à se victimiser» et ses relais en France. Surtout, le candidat à la primaire de la droite jure qu'il faut «organiser (la) sortie, sans drame» de la Grèce de la zone euro. «Chercher à l'y maintenir à tout prix, par des arrangements de circonstance, fragiliserait l'ensemble du système», juge le maire de Bordeaux.
Une position qui diffère, une nouvelle fois, de celle de Nicolas Sarkozy. Mercredi, dans une interview au Monde, l'ancien chef de l'Etat expliquait «que, dans cette aventure extraordinaire de l'euro, l'exclusion d'un pays membre peut avoir des conséquences d'une gravité que personne ne peut vraiment appréhender». Par conséquent, le président des Républicains disait vouloir «espérer que la raison l'emportera».