Les communistes du dernier parti stalinien pur jus d'Europe, le Parti communiste grec, le KKE, ont manifesté en nombre, jeudi soir à Athènes. Contre la Troïka, et contre Syriza.
Ils étaient des milliers jeudi soir, peut-être 10.000, disciplinés, bien encadrés, à avoir débarqué sur la place Syntagma de leur vaisseau spatial en provenance de la Planète rouge. Les nombreux touristes qui peuplent le coeur d'Athènes, à l'ombre du Parlement grec, sont les plus étonnés car les Grecs les connaissent bien ces Martiens du cru : ce sont les communistes du dernier parti stalinien pur jus d'Europe, le Parti communiste grec, le KKE.
On avait cessé de s'occuper d'eux après les dernières élections législatives du 25 janvier. Avec leur modeste 5,47% des voix, leurs 15 députés sur les 300 qui siègent à l'Assemblée nationale, leur sectarisme légendaire qui leur interdit toute sorte d'alliance avec d'autres partis, les communistes du KKE n'avaient plus fait parler d'eux. Pourtant, ce parti composé de militants endurcis, triés sur le volet, d'extraction massivement populaire, a commencé à manifester contre le gouvernement des frères ennemis de la Syriza dès le premier jour du...