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Jesus Castillo : « Un Grexit reste le scénario du pire car tout le monde a beaucoup à perdre »

Publié dans Les Echos le
Jesus Castillo, Economiste chez Natixis - DR


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Jesus Castillo, Economiste chez Natixis - DR

L'hypothèse d'un Grexit relève -t-elle toujours, selon vous, du scénario extrême ?

Cela reste effectivement le scénario du pire parce que tout le monde a beaucoup à perdre. Pour les Grecs, il y a un fort risque de voir l'économie sombrer dans une récession profonde et durable. Pour les Européens, le coût financier est évalué à 2 points de PIB. Ce sauvetage a déjà mobilisé plus de 200 milliards d'euros. L'impact sur les comptes publics sera évidemment réparti entre les Etats membres. Ce qu'on ne mesure pas en revanche, c'est l'onde choc à moyen terme qu'un Grexit peut propager. Car en laissant sortir la Grèce on crée un précédent et on touche à l'irréversibilité de la zone euro. N'est-on pas en train de créer un mécanisme de résolution des crises en autorisant à un pays aux finances fragiles à sortir de la zone euro ? Cette situation rappelle l'échec du Système monétaire européen dans les années 80. Pour toutes ces raisons, un accord doit être trouvé in extremis. Et celui-ci doit intervenir avant l'Eurogroup du 18 juin pour permettre aux parlements nationaux d'examiner l'accord...

Jesus Castillo (Economiste Natixis)