Les matelas, sous l'ancien bar de l'hôtel Captain Ilias, appartiennent aux Congolais. En face, près des baies vitrées, les matelas des Pakistanais. À l'étage, dans une des vingt chambres de l'établissement, des Syriens de Yarmouk, le camp palestinien assiégé depuis bientôt trois ans par l'armée du régime de Bachar el-Assad. L'établissement, dont le propriétaire s'est retrouvé en défaut de paiement, a été réquisitionné par la mairie de Kos pour loger les migrants. Il ressemble à un camp de réfugiés improvisé. Pas d'électricité, pas d'eau courante. Du côté de la piscine, en train d'être vidée pour des mesures d'hygiène, un générateur avec quatre malheureuses prises est pris d'assaut. Autour, on parle arabe, dari, français, ourdou, anglais: chacun tente de recharger son ...
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