Yanis Varoufakis, fougueux ministre grec des Finances, engage un nouveau bras de fer avec la Banque centrale européenne cette fois. L'établissement européen détient en effet 27 milliards d'euros d'obligations grecques. Et près de 7 milliards de ces obligations doivent être remboursées par la Grèce en juillet et en août. Or, Athènes est aujourd'hui incapable d'honorer un tel engagement. De fait, Yanis Varoufakis a appelé jeudi à une restructuration de cette dette, même si la BCE n'en veut pas. Il y a quatre mois, l'un des directeurs de l'institution européenne, avait prévenu: «Il est hors de question de restructurer cette dette!»
Yanis Varoufakis n'en démord pas et réclame le report du remboursement de la dette. «C'est assez simple, l'échéance de ces obligations doit être repoussée. C'est clair également pour la BCE», a déclaré le ministre au cours d'une conférence à Athènes. Comment? Il n'hésite pas à livrer sa méthode: échanger les obligations grecques détenues par la BCE par des «obligations de longue durée» que le Mécanisme européen de stabilité, dispositif de gestion des crises financières de la zone euro, rachèterait. «Ce qu'il faut faire, c'est que les 27...