Athènes
Depuis six ans, Kosmas Kardoulas occupe un poste d'assistant marketing dans une société de transport. Style branché et barbe bien taillée, ce diplômé de langues étrangères manie parfaitement l'anglais, l'espagnol et l'italien. En quatre ans, son salaire est passé de 1.700 à 800 euros, sans parler de ses horaires de travail qui ont doublé. Mais depuis le début de l'année, sa situation s'est aggravée. «Je ne perçois plus de salaire depuis décembre», explique-t-il.
Comme des centaines d'employeurs en Grèce, celui de Kosmas n'a pas assez de liquidités pour payer son personnel. «L'incertitude sur l'avenir du pays gèle les commandes. Les clients grecs préfèrent thésauriser et les étrangers ont cessé, pour le moment, de s'installer dans le pays», explique-t-il. Alors, à 42 ans, Kosmas joue la débrouille. Chaque soir, il dîne chez sa mère et son père l'aide à payer son loyer et ses factures. «Ils me ...