C'est dans un espace spécialement aménagé dans la prison des femmes de Korydallos que commence ce lundi le procès historique des membres du parti néonazi grec Aube dorée.
Longtemps, l'omerta a régné sur l'action délétère de ce groupe entré au parlement pour la première fois aux législatives de 2012, avec 18 députés. Mais l'assassinat à l'arme blanche du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas par un membre de la formation, le 18 septembre 2013, a eu l'effet d'un électrochoc sur la société grecque. Moins de deux semaines après, six députés du parti néonazi ont été inculpés, dont le dirigeant du groupe Nikos Michaloliakos, ainsi que de nombreux membres de la formation et des complices dans tous les rouages de l'Etat (police, armée, capitainerie, services secrets, justice).
Le procès qui démarre lundi va ainsi juger 69 prévenus, qui devront répondre de leur participation à une...