De notre correspondant à Washington
La Grèce remboursera bien sa dette au FMI, de 494 millions de dollars - 453 millions d'euros - en temps et en heure, jeudi 9 avril, en numéraire et non sous forme d'obligations comme le laissaient croire certains à Athènes. Au terme d'une visite de dernière minute à Washington au Fonds Monétaire International (FMI) le jour de Pâques, Yanis Varoufakis a proclamé que la Grèce «a l'intention d'honorer tous ses engagements ad infinitum».
Son entretien extraordinaire avec Christine Lagarde lui a peut-être ouvert les yeux sur l'extrême urgence d'aboutir à un accord sur des réformes économiques radicales avec le FMI, les pays de la zone euro et la Banque Centrale Européenne. On pouvait conclure du chaud et froid sans cesse soufflé par le gouvernement grec que l'option d'un défaut partiel de paiement au FMI faisait partie des options qu'il envisageait.
L'institution monétaire tient à préserver son statut de créancier privilégié, clé de voute du système monétaire international. À ce titre elle ne saurait renoncer à ses créances. Les rares cas d'arriérés de paiement avec le FMI concernent des pays devenus immédiatement parias...