En rencontrant à Washington le dimanche de Pâques la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, le ministre des Finances grec, Yanis Varoufakis, a admis implicitement que l'heure de vérité approche pour son pays. Jeudi 9 avril, la Grèce est censée payer une échéance cruciale de 494 millions de dollars au FMI. Si elle ne le fait pas, elle entrera dans le club des parias de la finance, au même titre que des pays en guerre ou déchirés par des crises extrêmes comme l'Afghanistan, le Zimbabwe ou Haïti. La question du maintien de la Grèce dans la zone euro serait immédiatement posée, sur fond de fuite de capitaux et de crise bancaire.
Pour Yanis Varoufakis, comme pour Christine Lagarde, le rendez-vous de dernière minute devait être l'occasion «d'une discussion informelle» sur les réformes que la Grèce doit mettre en ?uvre. Cette formule convenait au FMI car elle confirmait son communiqué glacial de la semaine dernière: «Il existe un cadre qui a été accepté pour traiter de la dette dans le programme en cours? Il n'y a pas eu de discussion avec les autorités à propos d'un changement de ce cadre.»
À moins de créer un précédent qui...