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La presse allemande change de ton avec la Grèce

Publié dans Le Figaro le

«Willkommen in Deutschland Herr Tsipras!»: le journal Bild souhaite la bienvenue au premier ministre grec qui rencontre pour la première fois la chancelière allemande. Un titre de «Une» en gros caractères rédigé dans les langues de Goethe et d'Homère. Et le tabloïd d'énumérer «les 50 bonnes raisons pour lesquelles la Grèce nous est chère et nous coûte cher!», du style de la porte de Brandebourg inspiré des temples de l'Acropole au prénom de la chancelière d'origine hellène («la messagère»).

Bref, depuis le discours d'Angela Merkel jeudi dernier devant le Bundestag, empli de pathos pro-européen, le changement de ton est radical. Finie la campagne de selfies «plus un cent pour les Grecs» organisée par le même Bild et les éclats de voix du ministre des Finances Wolfgang Schäuble sur le «temps compté pour la Grèce», l'heure est à la modération et la conciliation. Un rôle que la chancelière, mère de la Nation, aime à jouer: «Elle a laissé Schäuble et Varoufakis se disputer en public pendant des semaines, maintenant elle siffle la fin de la récréation en invitant son homologue à Berlin afin de trouver un terrain d'entente et récupérer le crédit politique», analyse un vieil...

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