Syriza vient de remporter les législatives grecques. En France, c'est le Front national qui a le vent en poupe. Parmi les militants de la gauche radicale, chacun a ses hypothèses pour expliquer ce décalage : une crise moins forte qu'en Europe du Sud, une combativité douchée par l'échec de la mobilisation de 2010 sur les retraites, un mouvement des "indignés" mort-né, la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, les dissensions internes sur les alliances avec le PS, ou encore la très grande habileté du FN? Olivier Besancenot, ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, livre ses explications à "l'Obs".
Pourquoi en France est-ce l'extrême droite qui tire profit de la crise ?
- Avec la crise inédite que nous connaissons en Europe, le cycle de l'alternance politique entre les partis traditionnels de gauche et de droite est en train de se rompre, ouvrant de nouveaux espaces politiques occupés pour le meilleur ou pour le pire. La France occupe la queue du peloton de la gauche radicale car nos luttes collectives ne sont pas à la hauteur des coups portés depuis la défaite de la mobilisation sur les retraites de 2010. Or, en Grèce...