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A Athènes, la mort d’un migrant pakistanais dans un commissariat suscite l’indignation

Published in Le Monde on
Devant le camp de migrants de Malakasa, dans le nord d'Athènes, en avril 2020.
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Devant le camp de migrants de Malakasa, dans le nord d'Athènes, en avril 2020. ANGELOS TZORTZINIS / AFP

Les circonstances du décès de Muhammad Kamran Ashiq, et les photos de son corps couvert de coups, ont entraîné l’ouverture d’une enquête indépendante par le Défenseur des droits.

Le 21 septembre, au commissariat d'Agios Panteleimonas dans le centre d'Athènes, Muhammad Kamran Ashiq, 37 ans, un migrant pakistanais installé en Grèce depuis vingt ans, est retrouvé mort. Rapidement, les photos de l'homme dénudé, couvert de coups et de bleus, sont publiées dans la presse et sur les réseaux sociaux, suscitant l'indignation dans le pays. Le quotidien de gauche Efsyn estime qu'il a été « torturé à mort » par la police après avoir été ballotté pendant plusieurs jours entre cinq commissariats différents de la capitale grecque, sans que sa famille ni son avocat ne soient informés.

Le 18 septembre, Muhammad Kamran Ashiq avait été arrêté à la suite du signalement d'une femme affirmant qu'il l'avait suivie jusque chez elle. Au commissariat où il a été placé en garde à vue, selon le communiqué de la police, il a cassé un lavabo. Transporté jusqu'au tribunal en comparution immédiate, il a été condamné pour « dégradation de biens d'autrui », une peine passible de quatre mois de prison.

La police soutient qu'au lendemain de sa condamnation, l'exilé a été retrouvé inconscient dans sa cellule, qui ne…

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