Il y a les invectives, une grande nervosité, des plaies historiques et rien pour calmer la tension croissante. Pas un jour, ou presque, ne se passe sans des échanges de coups bas entre la Turquie et la Grèce, repris par les chaînes d'information des deux pays où experts militaires et diplomatiques débattent en boucle des risques de conflit. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est connu pour ses sorties abruptes et ses attaques musclées. Ses cibles sont nombreuses et aléatoires, mais elles semblent se concentrer ces derniers mois avec une rigueur toute particulière sur le gouvernement grec et son premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.
« Pour moi, une personne du nom de Mitsotakis n'existe plus à partir de maintenant », a ainsi asséné l'homme fort d'Ankara, fin mai. « Je n'accepterai jamais de le revoir », a-t-il promis, avant de qualifier son homologue...