La Grèce paiera un "prix élevé" si elle continue de violer l'espace aérien turc et de "harceler" les avions turcs en mer Égée, a prévenu samedi le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Le 28 août, Ankara avait affirmé que des avions turcs en mission dans cette zone avaient été visés par le système de défense aérienne S-300 de la Grèce, et avait dénoncé une "action hostile".
"Hé, la Grèce, regardez l'Histoire ! Si vous continuez, vous paierez un prix élevé", a déclaré le président turc lors d'un meeting dans la région de la mer Noire. "Nous avons un mot pour la Grèce : n'oubliez pas Izmir !", se référant à la ville de la mer Égée que les Grecs appellent Smyrne.
L'occupation de Smyrne par la Grèce, à qui elle avait été attribuée par un traité, à la fin de la Première Guerre mondiale, que la Turquie n'a jamais reconnu, avait pris fin lorsque les Turcs avaient reconquis la ville en septembre 1922. Dans la foulée de cette reconquête, un incendie déclenché dans le quartier arménien et accompagné de massacres avait coûté la vie à quelque 2 000 chrétiens. Plus de 200 000 personnes avaient dû fuir, sans espoir de retour. Des témoins étrangers ont parlé de génocide.
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