Envoyée spéciale à Samos
En survolant l'île de Samos, on comprend facilement que ce qui la sépare de la Turquie se résume à un canal sur la mer Égée. Cette terre de Pythagore est l'une des portes d'entrée de nombreux exilés en Europe, et c'est justement ici que le gouvernement grec a décidé de durcir le ton. En ce premier jour d'octobre, et à peine de retour de Paris, Kyriakos Mitsotakis, premier ministre grec, est venu visiter un nouveau centre pour demandeurs d'asile.
Mais avant de s'y rendre, il tient à s'arrêter auprès des soldats et gardes-côtes de l'île. Car ces dernières semaines, la Grèce se barricade. S'il est encore trop tôt pour jauger les flux migratoires depuis la prise de Kaboul par les talibans, le pays joue la prévention. Les patrouilles terrestres et maritimes sont renforcées et de nouveaux policiers ont été dépêchés aux frontières.
Une arme privilégiée pour la Turquie
Athènes se méfie surtout de la réaction turque après l'accord de défense signé avec Paris, mardi dernier, par lequel la Grèce s'engage à acheter