« Nous avons évité le pire, la faillite », s'exclame Anna qui regarde les journaux sur la devanture d'un kiosque athénien au lendemain d'un énième Eurogroupe consacré à la Grèce. « Nous ne voulions pas revivre un été comme celui de 2015, lance la quadragénaire. Nos dirigeants nous promettent maintenant de la croissance, de baisser le chômage. Je reste pourtant assez pessimiste pour l'avenir. »
Du côté du gouvernement grec, l'optimisme était de rigueur. Alexis Tsipras s'est réjoui jeudi soir sur Twitter d'un « accord qui correspond aux sacrifices du peuple grec. Avec unité et détermination, nous allons vers une croissance juste et vers une guérison des blessures de la crise ». Le ministre des finances, Euclide Tsakalotos, a déclaré lors de la conférence de presse tenue après la réunion : « Il y a maintenant de la lumière au bout du tunnel (…). Nous sommes confiants, la Grèce va sortir du programme en août 2018. »
La presse grecque est plus mitigée
Vendredi matin, la presse grecque était plus mitigée. Pour le quotidien de gauche Efsyn, les Européens « ont donné un prêt et des engagements...