En remettant le débat sur la dette à plus tard, l'Eurogroupe a échoué à rassurer les marchés, pointe le Pr Dor.
L'accord intervenu entre les créanciers de la Grèce jeudi soir à Luxembourg est une déclinaison de l'éternelle question du verre à moitié vide ou à moitié plein. Directeur des Etudes économiques IESEG School of Management de l'Université catholique de Lille, Eric Dor suit de près l'évolution de la crise grecque. Il apporte son éclairage sur l'accord.
1 - Les créanciers ont paré au plus pressé, le problème de fond demeure
"Une fois de plus, la Grèce a dû consentir de nouvelles mesures d'austérité pas négligeables (2 % de son PIB en 2019 et 2020) pour simplement décrocher une nouvelle tranche de financement à court terme qui lui permet de parer au plus pressé" , note M. Dor . Elle recevra des prêts pour un total de 8,5 milliards d'euros qui lui permettront d'honorer ses échéances de remboursement de juillet (6,25 milliards), ce qui évitera de revivre le psychodrame de l'été 2015, qui failli accoucher d'un Grexit.
En revanche, pour ce qui est de la restructuration de la colossale dette grecque (320 milliards d'euros, soit 179 % du produit...