Depuis le début de la crise grecque en 2010, la stratégie de la zone euro consiste principalement à reporter à plus tard les choix importants. C'est, du reste, une des clés pour comprendre la durée de cette crise.
Ce printemps 2016 ne fait pas exception. La question de la présence du FMI dans le troisième programme signé en août dernier avait été reportée à plus tard, après la « première évaluation », alors prévue à l'automne. Finalement, cette première évaluation, entamée en février, n'est toujours pas terminée. Et la question du FMI n'est pas réglée. Elle devient même une cause potentielle d'une nouvelle aggravation de la crise.
Les Européens pour et contre le FMI
Car ce troisième programme doit faire face à une « impossible trinit? formée des créanciers européens, du FMI et du gouvernement grec. Les premiers ont fait de la présence du FMI une condition sine qua non de leur participation. En réalité, c'est principalement l'Allemagne qui pose cette condition. Sans participation de l'institution de Washington, le gouvernement allemand - dont on connaît la fragilité actuelle - risque de ne pas pouvoir obtenir de nouveaux crédits pour la Grèce au...