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Réfugiés?: changement radical en Grèce

Publié dans Les Echos le
Depuis dimanche, les migrants arrivés de Turquie sur l'île de Lesbos, sont maintenus dans le camp de Moria, et ne sont plus autorisés à en sortir. - AFP/ARIS MESSINIS
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Depuis dimanche, les migrants arrivés de Turquie sur l'île de Lesbos, sont maintenus dans le camp de Moria, et ne sont plus autorisés à en sortir. - AFP/ARIS MESSINIS

Depuis l'accord entre l'Europe et la Turquie, les migrants sont détenus dans des camps en vue d'être expulsés. Les arrivées se tarissent.

«?Stop deportations?!?», «?Freedom?!?», criaient jeudi manifestants des ONG et réfugiés sur l'île grecque de Lesbos. Jusque-là, bénévoles et demandeurs d'asile étaient réunis, les premiers aidant les seconds dans leurs démarches administratives ou leurs demandes de soins. Mais, depuis l'entrée en vigueur, dimanche, de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, le visage de la Grèce et sa gestion des migrants ont changé du tout au tout. Les camps de Moria à Lesbos et celui de Vial à Chios, qui, jusque-là, accueillaient pour quelques heures ou quelques jours les demandeurs d'asile, le temps de leur enregistrement et de leur fuite éperdue vers la Macédoine et le nord de l'Europe, se sont transformés en camps de détention dont il n'est plus permis de sortir.

Trois ONG, dont Médecins sans frontières, ont cessé leur assistance médicale et matérielle dans les cinq «?hot spots?» que compte la Grèce, refusant de cautionner ce qu'ils considèrent comme une violation du droit d'asile. Le HCR, lui, a décidé de rester dans...

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