Le coût supposé de la dette grecque pour notre pays atteindrait 600 à 700 euros par Français? Voici le chiffre anxiogène que l'on peut entendre ou lire ça et là, en cette période de crise grecque aiguë.
En réalité, cela ne signifie pas que les contribuables Français vont être mis à contribution pour rembourser chacun ces 600 euros de leur poche. En fait, ces 600 euros représentent une exposition : ils mesurent le risque que la France a pris en prêtant à l'Etat grec. Tâchons d'y voir plus clair.
Deux types de dette
Il faut tout d'abord comprendre qu'une dette, pour un Etat, n'est pas la même chose qu'une dette contractée par un particulier. La plupart des Etats sont endettés, parfois à des niveaux supérieurs à celui de la Grèce. Mais un Etat n'est pas une entreprise ni un individu : il ne va pas mourir ni risquer de fermer, et il génère forcément des richesses chaque année.
Une dette d'Etat ne se rembourse en général jamais totalement : à mesure que des emprunts arrivent à échéance, ils sont remplacés par d'autres, et ainsi de suite. En effet, les Etats émettent des bons du Trésor d'une échéance allant généralement de trois mois à dix ou quinze ans....