Dès le début des négociations, la question de la dette a constitué un point de blocage inconciliable entre la Grèce et ses partenaires.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est senti trahi et les ministres des Finances de la zone euro se sont dits choqués par la désinvolture avec laquelle le Premier ministre grec a mis, dans la nuit de vendredi dernier, un terme brutal aux négociations pour remettre le sort du pays entre les mains des Grecs eux-mêmes . Mais aucun d'eux n'ignorait que leurs propositions de réformes en contrepartie du déblocage de l'aide, souffraient, aux yeux d'Alexis Tsipras, d'une carence de taille : l'absence de toute référence explicite à un réexamen de la dette grecque.
La dette était au c?ur du programme électoral de Syriza
On se souvient que la question de la dette était au c?ur du programme électoral de Syriza. L'hiver dernier, lors de la campagne électorale, le candidat Tsipras haranguait les foules à Athènes en leur promettant non seulement «un effacement de la majeure partie du montant nominal de la dette grecque?», qui atteignait fin 2014 174 % du PIB, mais aussi la mise en place d'une...