Bruxelles va renouer lundi avec ces grandes nuits de tension indispensables pour prendre les décisions difficiles.
A son arrivée à la tête du Conseil européen en novembre dernier, Donald Tusk avait promis des sommets qui s'achèveraient désormais avant minuit. Les promesses n'engageant que ceux qui y croient, le Polonais va présider ce lundi une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE qui devrait s'étirer dans la nuit. Car comment trouver enfin une solution au psychodrame grec qui tient en haleine l'UE depuis cinq mois, sans passer par une négociation marathon s'achevant à potron minet ? Depuis le début de la crise de l'euro en 2009, c'est la seule manière qu'ont trouvée les Vingt-huit pour se mettre d'accord. «Dans beaucoup de dossiers sensibles, nous ne serions pas parvenus à un accord s'il n'y avait pas eu ces nuits interminables où la tension est décuplée», expliquait il y a quelques semaines un haut fonctionnaire français habitué de ces sessions. En clair, pas d'accord sans ces guerre d'usure très théâtralisées, où les oppositions farouches peuvent enfin céder.
Cela n'a pas toujours réussi aux Européens. En mars 2013, une tentative pour...