Elles ont finalement obtenu gain de cause. Après plus de vingt mois de combat, les femmes de ménage du ministère des Finances grec, licenciées abruptement par l'ancien gouvernement, retrouveront leur travail. Une victoire due à leur acharnement, qui les a porté durant presque deux ans. «Nous y avons cru depuis le départ», raconte fièrement Evagelia Alexaki, une travailleuse de 58 ans, au Wall Street Journal.
Au commencement de cette mobilisation sans précédent en Grèce, la décision d'Yanis Stournaras, l'ancien ministre des Finances, de placer tous les personnels de ménage de l'administration financière en disponibilité. «Le 27 septembre 2013, je rentrais de vacances et quand je suis arrivée devant la porte du ministère, il y avait une affiche disant que je ne devais pas reprendre mon boulot», raconte Lili Tzanaki. Les quelque 500 employées pourront toucher 75% de leur salaire durant huit mois sans venir travailler avant d'être au mieux mutées d'office, au pire licenciées purement et simplement. «Un collaborateur du ministre nous a dit que nous coûtions cher et que nous étions le personnel dont le limogeage poserait le moins de problèmes juridiques», racontait à l...