De notre correspondant à Berlin
Pour la première fois, Athènes a évoqué un chiffre: 278,7 milliards d'euros. Devant le Parlement grec lundi soir, à l'occasion de la mise en place d'une commission parlementaire sur l'origine de la dette du pays, le secrétaire d'État au budget Dimitris Mardas a mentionné une évaluation précise des réparations de guerre réclamées par la Grèce à l'Allemagne. Pour le gouvernement grec, l'emprunt forcé qu'Athènes a dû accorder en 1942 au régime nazi et qui n'a jamais été remboursé s'élève aujourd'hui à 10,3 milliards d'euros. Le reste de la somme citée par Mardas correspond aux dédommagements dus aux victimes et au coût des infrastructures détruites par l'occupant, entre 1942 et 1944.
«Les experts-comptables qui ont travaillé sur le dossier des «réparations allemandes» ont mené un bon travail. Les documents sont complets», s'est félicité le secrétaire d'État, en assurant tenir à la disposition de chacun les évaluations réalisées. Selon le gouvernement grec, 50.000 documents ont été examinés par une équipe de six personnalités. La Grèce «pourrait aller jusqu'à un procès», met en gardeBild, qui avec Der Spiegel relayait l'information...