D'abord, un déficit qui explose. Puis, des aides financières colossales conditionnées à des mesures drastiques, provoquant la colère de la population grecque, exaspérée de payer pour des riches exonérés d'impôts. Asphyxiée financièrement, les Grecs se tournent fin janvier vers celui qui leur promet de mettre fin à «cinq années de souffrances et d'humiliations»: Alexis Tsipras, chef de file du parti de gauche.
Peine perdue! L'élection est certes gagnée mais la réalité économique rattrapera très rapidement le «Mélenchon grec». Le nouveau premier ministre doit s'incliner face à la «realpolitik» européenne qui lui accorde quatre mois de sursis mais lui a fait renoncer à ses principales promesses de campagne. Ce qui provoque la colère des Grecs qui n'hésitent pas à parler de «trahison» et celle de certains de ses...propres ministres. Et pour enfoncer le clou: la validation définitive de l'accord est suspendu, une nouvelle fois, à l'humeur de députés...allemands. Une vraie tragédie grecque!