Le discours de politique générale, dimanche 8 février, du premier ministre grec, Alexis Tsipras, a inquiété les marchés financiers. Marqué par une certaine fermeté sur la ligne de conduite que le premier ministre affirme vouloir suivre, notamment sur la perspective de discussions tendues avec les créanciers de la Grèce dans les prochains jours, le discours n'a en tous cas pas rassuré le secteur bancaire.
À la mi-journée, lundi 9 février, l'indice de la Bourse d'Athènes était en recul de 6 %. Mais, surtout, l'indice du secteur bancaire grec s'affichait en chute de 11,5 %, se rapprochant ainsi de son plus bas niveau historique. L'action de la Banque du Pirée était, par exemple, en baisse de 15,5 %, celles d'Eurobank et de la Banque nationale de Grèce de respectivement 10,4 % et 10,6 %.
Par ailleurs, sur le marché obligataire, le taux des emprunts d'Etat grecs à dix ans dépassait 11 %, la hausse étant encore plus forte pour le rendement à trois ans, qui dépassait 21 %.
Dimanche, M. Tsipras a déclaré qu'il n'accepterait pas une prolongation du programme d'aide financière dont bénéficie son pays, laissant craindre des tensions lors de la réunion exceptionnelle...