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Sévère avertissement de la Commission à la Grèce. Le gouvernement grec maintient ses objectifs économiques

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Par iNFO-GRECE,

Le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alosgoskoufis, a réaffirmé que le gouvernement atteindra les objectifs qu'il s'est fixés en matière de politique économique, grâce à une adaptation en douceur, dans un commentaire mercredi du communiqué émis par la Commission européenne sur la situation budgétaire de la Grèce. La Commission européenne a conclu mercredi que la situation budgétaire de la Grèce s’était encore dégradée en 2004, malgré une croissance économique des plus fortes de la zone euro.


"Le gouvernement grec est fermement attaché à la transparence budgétaire et au rétablissement de l'équilibre budgétaire, avec parallèlement le renforcement de la croissance économique, de l'emploi et de la cohésion sociale", a affirmé M. Alogoskoufis, rappelant que le gouvernement a fini, en collaboration avec Eurostat, le recensement de la situation budgétaire et qu'avec le budget ambitieux de 2005, il rétablira la discipline budgétaire.

"Le nouveau budget ambitionne de réduire le déficit de l'administration centrale à 2,8% du PIB à partir d'un déficit prévu de 5,3% en 2004, au moyen d'une politique d'adaptation en douceur. L'adaptation (a réaliser) est grande, elle repose surtout sur le contrôle des dépenses publiques et sera facilitée par le fait qu'un grand nombre de dépenses olympiques, effectuées cette année, ne seront pas répétées en 2005 et dans les années a venir. Parallèlement, des mesures ont été prises pour renforcer la croissance économique, comme cela est prévu dans la reforme fiscale et le nouvelle loi sur les incitations aux investissements et la convergence régionale", a affirmé le ministre.

M. Alogoskoufis a estimé que l'objectif ambitieux du budget 2005 est réalisable et rappelé que, de toute façon, le Conseil Ecofin a accepté d'accorder si nécessaire une année supplémentaire (2006) à la Grèce.

Interrogé enfin au sujet du Pacte de stabilité et de croissance de l'UE, M. Alogoskoufis a indiqué que plusieurs pays risquent de dépasser le plafond des 3% pour le déficit public, d'où des discussions en cours entre les partenaires européens sur la perspective de réviser le Pacte. Néanmoins, a-t-il précisé, toute révision serait extrêmement limitée et ne concernerait pas les critères eux-mêmes.

Entre temps, la Commission européenne a conclu mercredi que la situation budgétaire de la Grèce s’était encore dégradée en 2004, bien qu'elle jouisse de la croissance économique la plus forte de la zone euro et ce contrairement aux recommandations adressées par le Conseil en juillet dernier.

Selon un communique de la Commission européenne, la Grèce s’attend à ce que son déficit atteigne 5,3% du PIB en 2004 au lieu des 3,0% prévus dans sa notification du mois de mars. Le projet de budget pour 2005 prévoit un déficit des administrations publiques de 2,8%, mais les mesures présentées paraissent insuffisantes pour ramener le déficit nominal en dessous du seuil de 3% d’ici à 2005, comme recommandé par le Conseil. Se fondant sur cette évaluation, la Commission recommande au Conseil de décider qu’aucune action suivie d’effets n'a été menée pour corriger le déficit excessif.

"La Grèce n’est pas parvenue à suivre les recommandations du Conseil en 2004. Elle devrait s’employer plus vigoureusement à corriger son déficit excessif, d'autant qu'elle possède la croissance économique la plus élevée de la zone euro", a déclaré à cet égard le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia.

Toujours selon le texte de la Commission, le Conseil des ministres des Finances avait adressé le 5 juillet dernier une recommandation à la Grèce en vertu de l’article 104, paragraphe 7, du Traité, l'invitant à mettre fin à son déficit excessif d'ici 2005 au plus tard, en mettant en oeuvre des 2004 des mesures d’assainissement. Il était en outre recommande aux autorités grecques de prêter une attention particulière aux facteurs qui contribuent à l'évolution du niveau de la dette. Enfin, le gouvernement grec était invite à redoubler d'efforts pour remédier aux déficiences décelées dans ses statistiques budgétaires.

La recommandation du Conseil du mois de juillet donnait à la Grèce jusqu’au 5 novembre pour engager une action efficace. D’après l’évaluation de la Commission, les mesures mises en oeuvre n'ont pas réussi à réduire le déficit en 2004. Outre les révisions statistiques, l’orientation de la politique budgétaire s’est encore aggravée, dans un contexte de forte activité économique et d’écart de production positif très marqué. Ceci est toutefois imputable en partie aux dépassements de dépenses liés à l’organisation des Jeux olympiques.

La Commission en conclut que la Grèce ne s’est pas conformé à la recommandation que le Conseil lui avait adressée en juillet au titre de l’article 104, paragraphe 7 et que, tel qu’explicité dans le Pacte de stabilité et de croissance, la Commission est tenue de recommander au Conseil de constater formellement que la Grèce n’a pas pris de mesure suivie d’effets en réponse à ces recommandations.

i-GR/ANA

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