Les 12 touristes britanniques et les 2 hollandais détenus depuis un mois dans les prisons grecques pour espionnage pourront être libérés après avoir versé une caution d'un peu plus de 13.000 dollars chacun.
Les touristes "amateurs" de photos d'avions militaires avaient été surpris en train de photographier et de prendre des notes lors d'un exercice aéronautique de l'Otan dans la base militaire de Kalamata, dans le Péloponnèse.
Sur des témoignages des agents de la Sécurité grecque qui auraient aussi aperçu les 14 personnes quelques jours plutôt dans une autre base militaire à Megara près d'Athènes et sur les aveux du chef du groupe et organisateur du voyage d'avoir été invité des autorités turques en mai dernier, mais en tant qu journaliste spécialisé accrédité selon l'intéressé, ils encouraient une peine de prison de 20 ans.
Après une campagne de la presse populaire et les pressions de la diplomatie britannique sur les autorités grecques, la justice locale a revu "en toute indépendance" à la baisse les charges pesant sur les suspects: les nouvelles charges retenues après constat "qu'aucun dommage n'a été causé par les activités du groupe" se réduisent à "l'accès aux documents secrets" passibles d'une peine de 5 ans.
Pendant que les familles 14 touristes s'emploieront à réunir le montant de la caution pour obtenir une libération avant les fêtes de Noël, les employés des Consulats grecs en Grande Bretagne devront s'acquitter de quelques heures supplémentaires pour répondre individuellement -comme il leur aura été demandé par le gouvernement- aux lettres de protestation des sujets de sa Majesté lesquels ont été "très touchés" par le traitement qui les Grecs ont affligé à leurs concitoyens, tel en tout cas qui leur a été rapporté par les tabloïdes.