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6 mai 1821, Andréas Iannitsis débarque à Imvros.

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Soumis par Th. Efthymiou le

Le 6 mai 1821, une flottille de quatre vaisseaux corsaires de l’île de Psara, (en insurrection depuis Pâques) menée par Andréas Iannitsis, (ou Giannitsis) à bord de l’[i]Hiraklis[/i], (sous pavillon de leurre turc) abordent l’île d’Imvros, l’une des Sporades thraces, à 11 miles marins des détroits, pour attaquer son fort, et en prendre les six canons et de la poudre. Le débarquement des marins grecs réussit. Les soldats turcs doivent se retirer vers l’intérieur de l’île. Ce fut un succès d’approvisionnement en armes pour l’Insurrection grecque qui dut beaucoup à ses marins des archipels.
L’île de Psara, patrie de Kanaris, le paiera très cher.le 20 juin 1824 (voir ce jour d’histoire) quatre ans plus tard (3000 survivants sur 33OOO îliens) et sera turque jusqu’en 1912.

La marine grecque prendra possession d’Imvros en 1912, peuplée que de Grecs ainsi que sa voisine Ténédos. Son appartenance ethnique à l'Hellénisme depuis Homère, qui ne faisait aucun doute, fut confirmée par le traité de Sèvres.
Le catastrophique traité de Lausanne de 1923 donna ces deux îles grecques (aujourd’hui Gôçeada et Bozcaada) à la Turquie kémaliste victorieuse. Il y avait des règles de sauvegarde des droits des Grecs de l’île, qui la peuplaient en très grande majorité (c’est la patrie du Patriarche Vartholoméos) et ce que savaient tous les signataires du traité. L’administration devait être autonome et même la police locale (ce ne fut pas fait).
Ces dernières années, les tracasseries asphyxiantes anti-grecques et anti-minorités, dans lesquelles excelle l’administration turque, ont pratiquement transgressé tous les accords du traité. Peu à peu les Imvriotes ont dut quitter leur île. Après les pillages et destructions anti-grecques de 1953 à Constantinople, Imvros devint assignation à résidence (« [i]prison ouverte[/i] ») pour des « droits communs » turcs. Ce qui accéléra les départs des Grecs En deux ans la turquisation a réussi.

Près de Komotini les Imvriotes réfugiés tentèrent d’établir une « [i]Néa Imvros[/i] ». Les Turcs de Komotini, qui deviennent majoritaires, protestèrent et obtinrent du gouvernement grec « [i]que conformément au traité de Lausanne[/i] » cet établissement des insulaires e se fasse pas « [i]parce qu’il rompait l’équilibre des deux populations[/i] »! Le gouvernement grec accepta…
Il y a une « Néa Ténédos » en Chalcidique.La Grèce n’a pas eu de comportement « symétrique » en Thrace occidentale vis-à-vis de la minorité turque laissée par Lausanne hors de «l’échange».
Encore au début de la dernière guerre il y avait 6200 Grecs et 200 Turcs, à Imvros. En 2001 les Grecs étaient 230 (les vieillards) et les Turcs 9OOO (les maisons que quittent les Grecs sont squattées par des Turcs et des Kurdes (la turquisation de ces derniers est facilitée par l’insularité avec les corréligionnaires).

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