Aller au contenu principal

Constantinople: préparation des deux camps

Profile picture for user
Submitted by Sakellarios on

Tout comme l'ambitieux Bayazid Ier, Mehmet s'occupait d'abord de couper toute route maritime afin afin d'isoler totalemnt Byzance de l'extérieure. Il ne voulait laisser aucuns répits à cette maîtresse d'Orient. Il fit construire au sud de la rive Européenne du Bosphore, le château de Roumeli Hissar, que les Turcs appelaient Boguaz Kecan (coupe-gorge), ensemble fortifié protégée par une enceinte triangulaire et de heutes tours pour barrer la route de la Mer noire et renforcer le blocus de Constantinople. A ce passage, Mehmet fit capturer une embarcation Vénitienne et s'arragnea de faire décapiter les prisonniers à la vue des Grecs. A Andrinople, il construisit un superbe Palais, arrogant, symbole d'une occupation définitive.
Des hommes valides de tout l'Empire affluaient vers l'ouest, s'échelonnant à 400 000, chiffres venant de chroniqueurs Chrétiens de l'époque.

Cette armée, ou ces armées réunies sous l'ordre du Sultan, étaient assez nombreuses pour réellement assiéger la ville comme elle ne l'avait jamais été auparavant. Rien de comparable à celle de 1204, où les Croisés, infiniment moins nombreux, campaient à une seule porte. Les Turcs l'emportaient de très loin par leur nombre, leurs renforts et leur puissance de feux.
Des hérauts d'armes furent envoyés aux alliés et vassaux, propageait en Asie centrale la promesse de "l'or du monde", les convaicant de prendre part au siège qui allait marquer le triomphe de l'Islam sur les Chrétiens.
Jusqu'au derniers jours, nombre de renégats Albanais, Latins, Bulgares, Pannoniens et aussi Serbes du roi Georges Brankovich arrivaient par vagues dans la promesse d'un gros butin. De canons énormes étaient fixés vers les Portes principales. Près des Blachernes campaient les Bachi Bouzouks, cavaliers auxiliaires, levés pour le temps d'une campagne. A la porte d'or et tout le secteur sud campait l'armée d'Anatolie, la plus nombreuse. A la Corne d'Or campaient une armée composée majoritairement d'Albanais commandée par Zagan pacha, un Albanais.

Une terrible bombarde fut tirée, escortée par 1000 cavaliers, tambours, trompettes, etc ... de façon à impressionner les Grecs.

La flotte Turque, composée de 300 gallées est commandée par Baltoglou, renégat Bulgare.

Du côté des Grecs, l'Empereur mit la ville en état de défense. Le trésor Impérial libérait d'énormes sommes pour réparer les tours et renforcer surtout les portes. Aventuriers Vénitiens, Génois, Hongrois se rejoignirent. Constantinople comptait 30 000 soldats en état de combattre, mais seulement 8 000 pouvaient s'armer. En janvier 1453 arrivait le Corsaire Génois Geovanni Giustinianni Longo avec deux nefs et 500 hommes au départ de Gênes et prit part au renforcement des murailles. Gallées marchandes de Venise s'en suivaient.
trente galères et plusieurs gros vaisseaux Byzantins furent positionnés à la Corne d'Or.
Le Vénitien Cantarini avait à charge de défendre une bonne part du front de mer de la Propontide, au sud tandis que les puissantes fortifications du côté du Palais de Boucoleon furent gardés par Perdo Gini, un noble Catalan.

L'Empereur devait aussi se charger de réconcilier Vénitiens et Génois qui ne cessaient de s'accuser de trahison.

Finalement, Mehmet fit dresser son pavillon face aux murailles de 5 avril.

Un combat sans merci allait commencer ....

0
0
No votes have been submitted yet.