Le 20 IX 1821, le Kapoutan pacha Kara-Ali attaque par mer le port de Galaxidi, dans le golfe de Corinthe.
De conserve avec la flotte égyptienne aux ordres d'Ismaël Gibraltar, il a mouillé à Zákynthos, possession anglaise. Le gouverneur Metland fut accueillant à cette flotte et permit de faire de l'eau, alors qu'il interdisait aux navires grecs d'approcher, malgré la déclaration de neutralité britannique. L’Anglais confisquait les biens des Grecs qui passaient sur le continent pour combattre les Turcs. Il avait répondu aux Grecs qui s'en plaignirent qu'il ne reconnaissait pas de nation hellénique.
Au moment où les flottes turque et égyptienne se présentèrent à Galaxídi, il n'y avait que 200 hommes en état de porter des armes dans ce port. Les autres étaient sur leurs navires, et éloignés. Après deux jours de pilonnage, les Turco-Egyptiens débarquèrent, s'emparèrent des vaisseaux encore intacts, et firent trente prisonniers. Le navire amiral de Kara Ali entra à Constantinople, avec leurs 30 cadavres pendus à ses vergues. En récompense, le sultan le nomma commandant en chef de la flotte ottomane, et gouverneur des îles de la mer Égée.
Depuis le traité de Kutchuk-Kaïnardji, entre Catherine II et le sultan Abdul-Hamid du 21 juillet 1774, les navires grecs pouvaient battre le pavillon russe. Ceci donna un coup de fouet à la flotte commerciale grecque, non seulement insulaire, mais aussi de celle Galaxidi, réputée pour le savoir-faire de ses charpentiers de marines et de ses matelots. Leurs navires furent d'excellents forceurs de blocus durant les guerres napoléoniennes. Les attaques des pirates d'Algérie et du Tunisie firent que le sultan autorisa les navires grecs à s'armer. Environ 150 des vaisseaux grecs purent porter 8 à 20 bouches à feu.
Durant la Guerre de l'Indépendance, bien que très inférieure en nombre et en puissance de tir, et avec ses fameux « bourlotta » - brûlots (que les Grecs inventèrent et utilisèrent à la bataille navale russo-turque de Tchesmé le 7 VII 1770) la petite marine hellénique eut un rôle déterminant pour la victoire, au prix de nombreuses pertes et de massacres de représailles (Pará, Chíos, etc.)
L’histoire de Galaxidi commence deux siècles avant la guerre de Troie, par sa fondation par Lokrós, petit-fils de Défkalíôn-Deucalion. Depuis lors la ville a toujours été mêlée et souvent tragiquement à l'histoire grecque. Elle a eu plusieurs noms (Olanthéa, Oianthie, Kantakouzinoupolis, Pent-Hayii-les Cinq églises).
Le 26 III 1821, environ 1400 hommes, avec Iôánnis Mitrópoulos (tué par les siens dans son sommeil à 41 ans) déclarèrent le début du soulèvement, s'allièrent à Panourgiás et Iôánnis Karalívanos et libérèrent Salona-Amphissa, première place-forte turque à être libérée en Grèce continentale (10 IV 1821). Les frères Blachávas et Tsékoúras, se distinguèrent durant cette guerre sur terre.
20 septembre 1821, les Turco-Egyptiens détruisent Galaxidi.
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Re: 20 septembre 1821, les Turco-Egyptiens détruisent Galaxidi.
Thomas j etais entrain d etudier l histoire de la republique des septs iles au moment ou tu a publie ce topic
J ai pas eu le temps de finir ,je suis entrain de lire plusieurs livre sur venise
Mais je vais juste faire un petit sujet pour repondre a ta superbe chronique
Les iles ioniennes n ont jamais ete sous le joug ottoman,elles etaient allies et faisant partie de la republique de Venise,avec une certaine grande autonomie qui aboutissa a la proclamation d une republique en 1800
L'existence politique des Sept-Îles Ioniennes, comme état indépendant et indivisible, a été sanctionnée par la Convention conclue le 21 mars 1800 à Constantinople entre la Russie et la Porte ottomane, mais soumis à titre de suzeraineté à la Sublime Porte, tandis que la Russie s'engagea à garantir l'intégrité de la nouvelle République. Le nouvel état fut reconnu par plusieurs gouvernements européens et, par le Traité d'Amiens de 1802, la Grande Bretagne se constituait garante de la Convention de 1800. Mais les événements de l'Europe ne tardèrent pas à arrêter le nouvel état dans sa carrière. Lors de la Paix de Tilsit en 1807 le Tsar Alexandre, forcé de subir la loi du vainqueur, cédait les Sept-Îles qui seraient possédées en pleine propriété et souveraineté par l'Empereur Napoléon. La Grande Bretagne déclara alors officiellement à la Porte ottomane qu'elle refusait de reconnaître les transactions de Tilsit, car la Convention de 1800 n'avait jamais cessé d'être en vigueur et, en vertu du Traité de 1802, elle s'était constituée comme une des protectrices de la République Septinsulaire. Dès la signature du Traité angloturc des Dardanelles, en janvier 1809, les Britanniques occupèrent les six Îles Ioniennes Unies (à l'exception de Corfou), dont ils restaurèrent leur existence politique indépendante sur la base de la Convention de 1800. Le sort des Sept-Îles fut définitivement décidé par toutes les Puissances européennes dans le Traité de Paris de 1815, qui en fixe les détails.
http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&c…
Ce fut le premier etat grec de l histoire moderne
La France et la Russie furent pour beaucoup pour la proclamation de cette republique
http://pcombal.club.fr/convention.html
Mais les anglais comme d habitude apres la defaite de Napoleon annulerent l independance de cette republique et comme tu l a cite allerent meme refuser et emprissoner les patriotes grecs des iles ionniennes de participer a lutte pour l independance de la Grece
Histoire de Corfou
Domination vénitienne
Après la prise de Constantinople par les Francs, en 1204, les Vénitiens conservèrent l'île qui, en 1210, passa entre les mains des despotes d'Épire, puis en 1267 sous la tutelle des princes d'Anjou qui régnaient à Naples, échappant ainsi à la conquête turque, ce qui lui vaut d'être aujourd'hui encore, aux côtés des autres îles Ioniennes, la partie la plus latine de la Grèce.
Des Angevins de Naples elle repassa à la République de Venise en 1386. Avec les autres îles Ioniennes (Zante et Céphalonie surtout), elle participa dès lors aux luttes de la Sérénissime République contre les Turcs, ce qui lui valut l'octroi de quelques libertés.
En 1537 et en 1716, Corfou repoussa deux terribles attaques des Turcs qui vinrent échouer sur les défenses de la vieille citadelle, la seconde fois grâce au talent d'un officier de fortune au service de Venise, le comte de Schulenburg.
Domination française - Cité ionienne
Après la chute de Venise, en 1797, et le traité de Campo-Formio, Corfou et les autres îles Ioniennes furent attribuées à la France qui les avait déjà fait occuper militairement. Conquise avec les autres îles Ioniennes par les forces turco-russes de l'amiral Ouchakov en 1799, Corfou fit partie, avec six autres îles, d'une République placée sous le protectorat de la Russie et de la Turquie. Le comte d'Istria fut chargé d'organiser cette nouvelle république. La paix de Tilsitt (1807) plaça à nouveau les îles Ioniennes sous la juridiction de la France qui y demeura jusqu'en 1809, sauf à à Corfou où elle se maintint jusqu'en 1815. En effet, pendant six ans (1808-1814), la garnison française du général Donzelot s'y maintint héroïquement, malgré le blocus des Anglais, et ne l'évacua qu'après la signature du traité de Paris.
Occupation anglaise
Les traités de 1815 instituèrent des États-Unis des îles Ioniennes sous protectorat britannique. Après l'administration du général Campbell, les îles subirent bientôt le régime autoritaire du Lord haut-commissaire, sir Thomas Maitland (1816-1824). Ses successeurs se montrèrent plus libéraux et s'attachèrent à améliorer la situation morale et matérielle des insulaires. Le lord haut-commissaire gouvernait avec un Sénat (Gérousia) et une assemblée élue (Boulè ) votant le budget. Le dernier gouverneur anglais fut le colonel Dir Henry Storge.
Libération et aujourd'hui
En 1864, la Grande-Bretagne rendit l'indépendance aux Sept-Îles et permit leur rattachement au royaume hellénique. Le pacte de Corfou (20 juillet 1917) jeta les bases d'une union politique entre Croates, Serbes et Slovènes. De cette union allait naître la Yougoslavie. Pourtant territoire neutre, Corfou subit de plein fouet les effets de la Seconde Guerre mondiale. Bombardée par les Italiens en 1940, et par les Allemands trois ans plus tard, elle vit disparaître dans les décombres plusieurs de ses monuments majeurs comme la Bibliothèque, le bâtiment du sénat, le théâtre et de nombreuses églises.
Mais les Corfiotes surent tirer parti de la nature exceptionnelle de l'île et retrouvèrent une prospérité économique.
http://www.guidesvoyages.be/corfou/hist…
Ioánnis Kapodístrias, futur dirigeant de la Grèce indépendante est un des hommes qui gouvernent la République. Il est chargé d'organiser les îles de Céphalonie, Sainte-Maure et Ithaque.[1] On lui attribue aussi la constitution de 1803.
Iôannis Kapodistrias y a marque de son empreinte ,tu en parlais deja il y a deux ans
http://www.info-grece.com/agora.php?rea…
La republique des septs iles est un moment important pour l histoire de la Grece mais pour en parler plus profondement,il faudra parler de l histoire de Venise,la fille matricide de Byzance
Je ferais des que j ai un peu de temps un sujet sur Venise et de son apport et de ses coups bas fait a l Hellenisme
Il y a aussi un sujet sur wiki concernant cette republique
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9pub…
Amicalement
Ta leme
En réponse à Re: 20 septembre 1821, les Turco-Egyptiens détruisent Galaxidi. par alex
Venise la matricide
Heureux Alex qui avez le temps de lire et d'approfondir et qui aimez l'histoire...
Venise est en effet matricide: formule juste (et belle, hélas!)
Il y a dans cette ville, à Saint Georges des Grecs, la première église orthodoxe d'occident, au clocher qui penche, un musée byzantin, peu connu, où on voit le passage de la noble icone byzantine à la toile peinte de la Renaissance.
On y voit que l'Enfant, adolescent miniature porté par sa Mère de nos icones, devient un nourrisson. La Mère, au voile pourpre, femme à la fois tendre et austère pour les Byzantins, devient une jeune femme pulpeuse et rêveuse qui, donnant le sein, se dévoile...
Un jour que j'y passais, débarqua "éna group" de congénères. Nous échangeâmes quelques mots. Je leur indiquai l'intérêt du petit musée et de ce qu'il expose. Aucun n'y entra: il y avait des magasins qui attendaient le chaland helléne ...