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13-14 novembre 407: Iôannis chrysostomos meurt sur la route de l'exil forcé.

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Submitted by Th. Efthymiou on

Le 13 novembre 407, épuisé par les marches forcées de l’exil vers le Caucase, Jean le chrysostome,

Il naquit à Antioche (344-7 ?) dans une famille eupatride, de Secundus officier dans l’armée en Syrie tôt disparu,laissant l’éducation de ses deux enfants à sa jeune veuve la pieuse Anthoussa,qui se refusa à de secondes noces. Son adolescence aurait été marquée par ses goûts de la bonne chère, le théâtre.
Ayant rencontré Mélétios, évêque d’Antioche, déjà adulte, il lui demanda le baptême. Il entreprit alors des études d’exégèse auprès de Diodôros de Tarse (aujourd’hui Tarsus, en Cilicie, où naquit Saint Paul, en Petite Arménie).
Au terme de sa formation, il vit en moine cénobite puis anachorète près d’Antioche, ruinant sa santé. Il se consacre à la théologie, est influencé par Grégoire de Nazianze, et pense que la vie de prêtre au milieu des autres est la plus méritoire.
En 381, il devient diacre à Antioche. En 386 il est ordonné prêtre, par Flavien et prédicateur. Il le sera pendant 12 ans. Ses écrits, ses homélies, le rendent célèbre, on le surnomme le chrysostome, à la bouche d’or. A cette époque les Wisigoths d'Alaricenvahissent la Grèce .
En 397, Nektarios, l’archevêque de Constantinople, meurt et après une bataille de succession acharnée, l'empereur Arkadios choisit Jean malgré lui, comme successeur, le 26 février 398. Jean a la cinquantaine, se tient à la pauvreté, mange seul et jeûne, fuit les honneurs de cour, prêche par son propre exemple, fustige la corruption et la licence des mœurs. Le rejet et la haine lui répondent. Il destitue les prêtres indignes, (même l’évêque d’Ephèse), impose aux moines le retour aux couvents. Il proclame avec force la supériorité de la foi chrétienne sur celle des païens et des Juifs. Il rétablit son autorité aux diocèses d'Asie mineure alentour. Répugnant à ses devoirs de représentation, il prend seul ses repas et impose un mode de vie frugal et austère à son entourage. Il rappelle sans cesse, et en donne l’exemple, le devoir d’aide envers les pauvres. Le haut clergé et les grands deviennent ses ennemis. Arcadius et Evdoxia lui gardent un temps leur faveur et l’impératrice porte elle-même les reliques de saint Phokas que Jean fit ramener à Constantinople. Il protège et sauve en 399 l’eunuque Eftropos qui demanda l’asile dans la cathédrale. Mais il accuse Evdoxia (Jean la compare à Jézabel, l’épouse phénicienne païenne du roi Achab, que le prophète Elie condamnera et que Jéhu défenestrera, après qu’elle se soit parée pour mourir). L’impératrice avait accaparé les biens de deux veuves (comme Jézabel la vigne de Naboth pour le roi). En 402, des moines disciples d’Origène, s’attaquent à Théophilos, patriarche d’Alexandrie. Arkadios convoque à Constantinople le synode du Chêne que doit présider, à son cœur défendant, le Chrysostome. Théophilos s’attaque à son juge, Jean. Débarquant dans la capitale avec de nombreux prélats, il retourne tout le monde contre jean, le fait destituer et condamner. Arkadios entérine et ratifie. Evdoxia, victime d’une fausse-couche voit là un avertissement de Dieu et fait rappeler Jean. Celui-ci dans un sermon évoque Hérodiade qui fit décapiter Jean le précurseur-baptiste. Le patriarche est à nouveau condamné, exilé en Cataonie. On vient le voir, de plus en plus nombreux, et pour l’isoler, en 407, il est envoyé vers le Pont-Euxin. Avant de mourir en route près de Comana, il communie. La tradition rapporte ses derniers mots : « [i]Doxa tô Théô pantôn énékén[/i] » (gloire à Dien en toutes choses). Le 27 janvier 438 l’empereur Théodôssios II ramena ses restes à l’église des Saints Apôtres à Constantinople.

Tous les orthodoxes du monde, jusqu’aujourd’hui suivent sa liturgie le dimanche et écoutent son inoubliable homélie la nuit de Pâques. Jean le Chrysostome est l’un des Trois Saints Hièrarques (ou Docteurs) avec Grégoire de Nazianze et Basile le grand. Le « sacrement du frère » est l’expression de Jean. Il a laissé l’œuvre religieuse byzantine la plus considérable .

Curieusement, un quartier 20-25 000 habitants de Lévis (Québec, Canada) s’appelle St-Jean-Chrysostome.

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Th. Efthymiou

Première phrase incomplète...

Le 13 novembre 407, épuisé par les marches forcées de l’exil vers le Caucase, Jean le chrysostome, meurt, à environ 60 ans, à Comana.
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Les reliques du saint, Père de l'église furent volées de l'église des Saints Apôtres (bâtie en 1462-70, par Christodoulos) au sommet de la quatrième colline, dont il ne reste plus rien. S'y élève maintenant la mosquée du sultan Mehmet.
Les restes de Jean furent emportés à Rome par la soldatesque de la IVème Croisade, en 1204,lors de la prise et du sac de Constantinople, par ces "soldats du Christ" à la tunique porteuse de la croix, venus d'occident sur les navires vénitiens.
En 2004, huit siècles plus tard, le Pape de Rome Jean-Paul les restitua au Patriarche de la "Deuxième Rome".
Ces reliques sont depuis offertes à la vénération des Chrétiens dans l'église patriarcale de Saint Georges au Phanar. C'est quand le sultan Murat III s'empara de l'église Panmakaristos en 1591, que Saint Georges devint l'église patriarcale, et l'est restée depuis. Le patriarche Iérémias III la fit reconstruire en 1720.

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mer 14/11/2007 - 07:58 Permalien