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l'échec scolaire en Grèce

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Submitted by maritza on

Je suis étudiante à l'Université de Lambesc où je prépare un DEA en sciences de l'éducation. Mon sujet de mémoire est "l'échec scolaire en Grèce". j'ai peu d'ouvrages ou documentations sur ce sujet et j'ai besoin d'aide...
Pourquoi l'échec scolaire en Grèce ? parce que le sujet me passionne et je suis impliquée professionnellement et la Grèce car c'est mon deuxième pays... MERCI

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Stella

Il n'y a pas en Grèce, l'équivalent de l'école maternelle, belge ou française. Il y a les "nipia" (jardins d'enfants) qui accueillent les enfants dans un laps de temps limité, souvent le matin, en province et qui est payant. Mais abordable.

Il n'y a pas une politique générale pour les "nipia" donc forcément leur qualité est très variable. Personnellement, j'en ai ai vu d'excellents: chaleureux, tendres, avec plein d'activités. Et, c'est logique un bon "nipia" prépare à une bonne adaptation à l'école primaire qui dure en Grèce, un an de plus qu'en France. (Et, je trouve cela très bien). Pourquoi ne pas encadrer l'enfant un peu plus longtemps et pourquoi surestimer la maturité du jeune enfant, censé être un étudiant en miniature?

Si l'école primaire dure une année plus longtemps qu'en France, ce n'est pas le résultat d'une réflexion pédagogique mais cela part toutefois d'un très bon sentiment.

Il y a trente quarante ans, beaucoup de Grecs ne poursuivaient pas des études au delà de l'école primaire. Il était donc normal qu'ils aient un bagage un peu consistant qui les accompagnerait tout au long de leur vie.

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Fri, 11/08/2002 - 13:54 Permalink
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Stella

In reply to by Stella

Après la dictature, le gouvernement de monsieur Karamalis a discuté de ce que devait offrir l'école. Primaire: d'abord.

Les enfants iraient-ils à l'école toute la journée? Monsieur Karamalis aurait dit: "A quoi sert l'école? A former l'esprit des enfants. Bon eh! bien le jeux forment tout autant l'esprit des enfants, alors les enfants iront à l'école, la moitié de la journée et ainsi il leur restera du temps pour jouer.

Des écoles primaires ont été constuites dans chaque quartier, aucune île n'a été oubliée.

Aujourd'hui, chaque école primaire accueille une partie des enfants du quartier, le matin. Les enfants rentrent chez eux, d'autres enfants viennent à l'enseignement de l'après-midi. La semaine suivante, cette fréquentation est inversée, ceux qui étaient du matin "proïna" deviennent "apoyeumatina" et cette alternance court toute l'année. Personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient. Pourquoi devraient-ils si petits être déjà des routiniers et avoir toujours les mêmes horaires?

Je vous quitte pour l'instant.

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Fri, 11/08/2002 - 14:05 Permalink
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Stella

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Après la dictature, le gouvernement de monsieur Karamalis a discuté de ce que devait offrir l'école. Primaire: d'abord.

Les enfants iraient-ils à l'école toute la journée? Monsieur Karamalis aurait dit: "A quoi sert l'école? A former l'esprit des enfants. Bon eh! bien le jeux forment tout autant l'esprit des enfants, alors les enfants iront à l'école, la moitié de la journée et ainsi il leur restera du temps pour jouer.

Des écoles primaires ont été constuites dans chaque quartier, aucune île n'a été oubliée.

Aujourd'hui, chaque école primaire accueille une partie des enfants du quartier, le matin. Les enfants rentrent chez eux, d'autres enfants viennent à l'enseignement de l'après-midi. La semaine suivante, cette fréquentation est inversée, ceux qui étaient du matin "proïna" deviennent "apoyeumatina" et cette alternance court toute l'année. Personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient. Pourquoi devraient-ils si petits être déjà des routiniers et avoir toujours les mêmes horaires?

Je vous quitte pour l'instant.

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Fri, 11/08/2002 - 14:05 Permalink
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Stella

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Après la dictature, le gouvernement de monsieur Karamalis a discuté de ce que devait offrir l'école. Primaire: d'abord.

Les enfants iraient-ils à l'école toute la journée? Monsieur Karamalis aurait dit: "A quoi sert l'école? A former l'esprit des enfants. Bon eh! bien le jeux forment tout autant l'esprit des enfants, alors les enfants iront à l'école, la moitié de la journée et ainsi il leur restera du temps pour jouer.

Des écoles primaires ont été constuites dans chaque quartier, aucune île n'a été oubliée.

Aujourd'hui, chaque école primaire accueille une partie des enfants du quartier, le matin. Les enfants rentrent chez eux, d'autres enfants viennent à l'enseignement de l'après-midi. La semaine suivante, cette fréquentation est inversée, ceux qui étaient du matin "proïna" deviennent "apoyeumatina" et cette alternance court toute l'année. Personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient. Pourquoi devraient-ils si petits être déjà des routiniers et avoir toujours les mêmes horaires?

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Fri, 11/08/2002 - 14:06 Permalink
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labecane

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on leurs apprend aussi a marcher au pas pour defiler le jour des commemorations et faire la priere le matin avant la classe
quand le ou la prof n est pas racite les petits etrangers reussissent a faire
une annee scolaire entierre
le budjet de l eduction n en parlons pas; l entreprise qui a commencer les traveaux dans l ecole de mon fils est partie sans les finir[en laissant toute sa merde et ferraille dangereuse][que personne ne veux enlever]
pas mal de greques resteront des anes encore des annees
les seuls avec qui ont peu engager une discution serieuse[sans se faire couper la parole] sont ceux qui ont fait des etudes dans un pays etanger

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Fri, 11/08/2002 - 16:13 Permalink
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Stella

In reply to by Stella

Comme l'a dit l'un des intervenants, l'école de son fils qui a 5 ans est en très mauvais état. La barrière ne ferme pas, donc très dangereux et il y a de la ferraille dans la cour. C'est dans le quartier de Neo Kosmos à Athènes.

Je dois rétablir la vérité non je ne suis pas grecque, Maritsa. Je suis française ayant vécu en Grèce. Je ne prétends évidemment pas être une experte mais j'ai observé un certain nombre de choses. Comme tu le sais: l'objectivité n'existe pas, mais on peut toujours faire un effort d'objectivité.

La rentrée des classes en Grèce, à l'école primaire
Elle a lieu les premiers jours de septembre. Les parents et les enfants sont accueillis, le directeur de l'école fait un petit discours de bienvenue dans la cour, il donne quelques explications pratiques. Les parents et les enfants discutent entr'eux et restent une heure ou deux. Pour l'avoir vécu de très près, je trouve tout cela sympathique. Un pope peut également être présent, dans ce cas, il y a une prière dans la cour de l'école avec salut au drapeau. Mais les petits grecs sont loin d'être des petits soldats!!! Tout cela se passe dans une ambiance de bonne humeur, il y a un peu de respect sûrement pas du nationalisme exacerbé.
Le troisième jour: remise des livres. On me contradira peut être mais je trouve que les livres de l'école primaire sont de véritables instruments d'études.
Attrayants sans être tape à l'oeil. L'enfant peut écrire sur le livre, pleins d'exercices progressifs sont prévus.

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Fri, 11/08/2002 - 17:51 Permalink
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Stella

Suivons le petit Iannis qui est "proïnos". L'heure de la rentrée, 9 heures. Iannis habite une ville de province. L'école n'est donc pas loin de son domicile. (Puisque je l'ai dit, il y a une école primaire dans chaque quartier) S'il est très jeune, sa maman ou sa yiayia l'accompagnent à l'école, à pied. Une promenade précieuse! les parents ont l'occasion d'échanger quelques mots, les enfants aussi. Le fait de marcher vers un endroit, c'est aussi une manière de l'intégrer.

(Banlieue de Bordeaux, J'ai une école primaire pas très loin de chez moi. Une horreur! Les parents "débarquent" leur progéniture comme un paquet et repartent à fond la caisse. Les automobilistes circulant sans ralentir, il y fallu mettre des personnes en contrat d'intérêt général pour surveiller le passage pour piétons. Ces personnes en TIG sont par ailleurs à peine regardées comme des êtres humains alors qu'ils veillent à la sécurité des enfants. Un bonjour et quelques mots écorcheraient les papas et les mamans)

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Fri, 11/08/2002 - 18:05 Permalink
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Stella

Revenons à notre petit Iannis. Très vite, il peut se rendre à l'école tout seul.

Il est neuf heure moins cinq. Tous les enfants sont dans la cour. Le directeur leur demande de se mettre en rang et de faire un peu de silence. Sous l'oeil bienveillant des instituteurs et institutrices, les enfants se mettent en rang. Les enfants grecs comme tous les enfants sont pleins de vie. Ils sont très "zoîra", mais on arrive quand même à un peu d'ordre et de silence.

Le directeur ou bien l'un des instit dit une prière et le drapeau grec est salué. Et, inutile de te le dire, c'est souvent que les enfants dans ces moments-là, pensent à tout autre chose que le drapeau grec.

Il n'y a pas de sonnerie pour indiquer le moment de la rentrée. (Là encore, une regrettable habitude française, sonnerie pour la rentrée, sonnerie pour la sortie)

Dès la prière terminée, Iannis va rejoindre sa classe au rez de chaussée, au maximum au premier étage. Très souvent, en criant, riant et gesticulant. "Ligo issikia, paidia!". mais "paidia einai". Les Grecs de manière générale sont beaucoup plus tolérants que les français avec les enfants turbulents. Les français ont l'habitude de poser des limites, partout et pas toujours à bon escient.

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Fri, 11/08/2002 - 18:20 Permalink
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Stella

In reply to by Stella

Bonjour Maritsa. J'écris avec plaisir, cela me rappelle de tellement bons souvenirs!

Je me dois de situer dans le temps mes observations. J'étais en Grèce jusqu'en 1992. J'y suis revenue plusieurs fois depuis.

Ce qui est intéressant en Grèce, c'est qu'à l'école primaire ainsi qu'au gymnase et au lycée, les instituteurs ou les profs masculins ne sont pas une minorité. L'enfant ne grandit pas dans un monde éducatif seulement féminin. Un avantage évidemment.

A l'école primaire, un instit peut suivre ses élèves. Ainsi, il leur apprend à lire et à écrire en proti, il les enseigne également en "deuteri" et en "triti". Voilà un bel exemple de continuité.

SUR LE ROLE DES PARENTS DANS L'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE

L'instit donne tous les jours des exercices à faire à la maison. On considère qu'un des parents fait faire les exercices. Le plus souvent, cela sera la mère qui généralement a les horaires les moins longs ou même ne travaille pas. Les parents grecs pensent que l'enseignement de l'instit est un début, non un absolu et que les parents, tout naturellement, le complètent.

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Sat, 11/09/2002 - 09:55 Permalink
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Stella

In reply to by Stella

Pas de classement stupide, ni de notes tout aussi stupides. A l'école primaire, les enfants ont un bulletin scolaire à faire signer par les parents ou le tuteur.
Alpha, très bien, bêta, moyen, gamma: médiocre

Globalement, les enfants obtiennent gamma à presque toutes les leçons, à la rigueur bêta. Un gamma est un événement. Un gamma sanctionnera, par exemple, une attitude très insolente envers l'instit.

La cohésion sociale signifie encore un petit quelque chose en Grèce. Et, l'école renvoie à la société et réciproquemetn. Jusqu'à quand? Les écoliers ne travaillent pas trop mal et les instit ne voient pas la nécessité d'ériger ne valeur absolue des notes qui seraient censées décrire la valeur de chaque petite personnalité. Nous savons très bien que surtout à cet âge-là, elles sont ressenties comme un jugement sur soi.

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Sun, 11/10/2002 - 12:56 Permalink