DÉCRYPTAGE - Cette idéologie extrémiste s'adresse à une frange minoritaire de la société grecque, très conservatrice, arc-boutée sur les valeurs rétrogrades.
Niki, qui signifie «victoire» en français, est un nouveau parti politique qui a fait irruption sur la scène politique grecque, contre toute attente, le soir du 21 mai, lors des résultats des élections législatives. Crédité de 2,9%, il pourrait faire son entrée à la Vouli, le Parlement, s'il atteint les 3% lors du scrutin du 25 juin prochain, avec une dizaine de députés.
Son idéologie est un véritable cocktail explosif d'un temps révolu: posture antivaccination, ouvertement homophobe, xénophobe, opposé fermement au droit à l'avortement, au divorce, et à l'éducation sexuelle. Il promet aussi de résoudre le problème démographique de la Grèce en renvoyant les femmes aux tâches ménagères et à la maternité. Et le catalogue continue, notamment pour les emprunteurs qui peinent à rembourser leur dette: Niki leur propose de les assigner aux travaux d'intérêt général.
Son président, Dimitris Natsios, 58 ans, est connu dans les milieux religieux. Instituteur, écrivain et théologien…