Bien que Londres se montre inflexible, la Grèce entend profiter de l’élan mondial en faveur d’un retour des œuvres à leur pays d’origine pour récupérer les marbres détenus par le British Museum.
La lumière matinale qui traverse les baies vitrées du troisième étage du Musée de l’Acropole, en contrebas du rocher sacré, caresse lentement la galerie du Parthénon et ses 160 mètres de frise, reproduisant à l’identique les dimensions du temple commandé par Périclès et sculpté par Phidias. Seuls 50 mètres de ces sculptures exposées sont d’origine et se distinguent par leur couleur ambre, les autres, dont la majorité se trouve au British Museum de Londres, sont incarnées par des moulages blancs.
Depuis son ouverture en 2009, le Musée de l’Acropole a pris le parti de montrer aux visiteurs l’intégralité de la frise, soit 378 figures humaines et 245 animaux, cette majestueuse procession panathénaïque célébrant la naissance de la déesse de la sagesse, patronne d’Athènes, Athéna. Autant d’épithètes homériques pour décrire «les dieux et déesses de la mythologie finement sculptés, assis pour signifier leur supériorité face aux guerriers debout ou encore centaures, ces créatures mi-hommes…