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«Pushback» de migrants en Grèce: Frontex accablé par un rapport

Published in Libération on
Le QG de Frontex à Varsovie en Pologne, le 8 septembre 2021.
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Le QG de Frontex à Varsovie en Pologne, le 8 septembre 2021.

Un rapport accablant. Un document confidentiel de l'Office européen de la lutte contre la fraude (Olaf) consulté par le magazine allemand Der Spiegel, accuse l'ancienne direction de Frontex - agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes- d'avoir eu connaissance des renvois illégaux de migrants en Grèce et d'avoir même co-financé des refoulements.

Frontex était au courant très tôt de ces renvois illégaux, parfois brutaux, de demandeurs d'asile vers la Turquie, affirment les auteurs de ce rapport. «Au lieu d'empêcher les «pushbacks», l'ancien patron Fabrice Leggeri et ses collaborateurs les ont dissimulés. Ils ont menti au Parlement européen et ont masqué le fait que l'agence a soutenu certains refoulements avec de l'argent des contribuables européens», résume le magazine allemand. Les conclusions des enquêteurs avaient provoqué la démission de Fabrice Leggeri.

Le rapport dévoile de nombreux détails. Comme quand les garde-côtes grecs ont, le 5 août 2020, traîné un canot pneumatique avec 30 migrants à son bord non vers la Grèce, mais vers la Turquie. Un avion de Frontex qui patrouillait a filmé la scène.

Au lieu de s'adresser aux autorités grecques...

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