À l’occasion du centenaire de la naissance du compositeur Iannis Xenakis (1922-2001), l’exposition Révolutions Xenakis célèbre les nombreuses facettes de l’un des artistes les plus féconds de la seconde moitié du XXe siècle.
Tout à la fois compositeur (élève d’Olivier Messiaen), architecte et ingénieur (collaborateur du Corbusier à partir de 1947), féru de mathématiques et d’informatique (créateur de l’UPIC), il a fait œuvre de pionnier dans de nombreux domaines, comme la musique électroacoustique, l’informatique musicale ou le concert électronique immersif.
Ses spectacles de lumière et de son ont conquis un large public et la vitalité de son catalogue, riche de près de 150 opus, ne s’est jamais démentie.
Amoureux de l’Antiquité grecque, « né vingt-cinq siècles trop tard » comme il l’affirmait, Xenakis fut pourtant un créateur à la pointe de la modernité la plus radicale. Son œuvre musicale et architecturale est le reflet de croisements disciplinaires permanents.
L’exposition invite le visiteur au cœur de l’atelier de l’artiste et propose une expérience immersive à l’image de ses spectacles d’art total qui firent de lui l’un des pères fondateurs de l’art numérique.
Une rétrospective pluridimensionnelle
Le parcours de l’exposition est conçu en 6 tableaux, avec près de 20 opus musicaux et architecturaux et 220 documents originaux d’archives émanant de la collection privée Xenakis : photographies, maquettes, partitions.
Ce fil narratif à la fois thématique et chronologique convie le visiteur à s’approprier l’univers singulier de Xenakis, son histoire personnelle, comme sa pensée et son œuvre.
Revivre l’expérience Xenakis : des dispositifs et des créations iconiques
3 projections monumentales immergent le visiteur dans son œuvre architecturale et musicale
- La première consacrée au Pavillon Philips rend compte du spectacle « son et lumière » pensé avec Le Corbusier pour l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958.
- La seconde invite à pénétrer au sein des grandes réalisations architecturales de Xenakis, telles le couvent de la Tourette ou les Polytopes, mais aussi ses programmes de villas privées.
- La dernière évoque le rapport de Xenakis à la danse, notamment la pièce Kraanerg composée en 1969 pour un ballet chorégraphié par Roland Petit avec un décor de Vasarely.
3 œuvres musicales mises en scène transforment l’exposition en salle de spectacle
- Concret PH, œuvre de musique électronique composée pour le Pavillon Philips, est diffusée dans l’exposition dans une version remasterisée à partir de la bande magnétique originale.
- La Légende d’Eer créée pour le Diatope de Beaubourg en 1978, est accompagnée d’une installation lumière du studio d’art numérique ExperiensS qui envahit le plafond de l’exposition.
- Persephassa, partition majeure pour percussions, est présentée dans sa version spatialisée originale, le public étant placé au centre du dispositif instrumental pour revivre l’inouï.
Une scénographie signée par Jean-Michel Wilmotte
La scénographie de l’architecte, urbaniste et designer Jean-Michel Wilmotte place la musique de Xenakis au centre de l’exposition et l’auditeur au cœur de l’action musicale. Les nombreux dispositifs graphiques, audio et multimédias permettent d’appréhender le catalogue foisonnant du compositeur. Les vastes projections révèlent sa maîtrise inédite de l’espace que ce soit dans ses réalisations architecturales ou ses spectacles musicaux.
Commissaires d’exposition : Mâkhi Xenakis et Thierry Maniguet
Scénographie : Jean-Michel Wilmotte
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Philharmonie de Paris
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221 av. Jean-Jaurès
75019 Paris
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