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Méditerranée orientale : la Turquie menace, la Grèce s'arme

Published in Libération on
Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, en conférence de presse dimanche.
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Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, en conférence de presse dimanche.

C'est une provocation supplémentaire dans un contentieux en Méditerranée orientale qui ne cesse de s'alourdir. «Ne cherchez pas querelle au peuple turc, ne cherchez pas querelle à la Turquie», a déclaré samedi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'un discours télévisé. «M. Macron, vous n'avez pas fini d'avoir des ennuis avec moi», a-t-il ajouté avant de l'accuser de «manquer de connaissances historiques» et de faire référence au passé colonial de la France en Algérie et de son rôle dans le génocide au Rwanda en 1994. Erdogan réagissait aux dernières déclarations de Macron qui, jeudi, avait critiqué les «comportements inadmissibles» de la Turquie et estimé qu'elle devait «clarifier ses intentions».

18 Rafale, 4 frégates et 4 hélicoptères, 15 000 soldats

A cette escalade verbale s'est superposée dimanche une surenchère militaire. La Grèce a annoncé un «important» programme d'achat d'armes pour former «un bouclier national», selon l'expression du Premier ministre, Kyriákos Mitsotákis. Athènes va acquérir 18 Rafale français, 4 frégates et 4 hélicoptères de la marine, recruter 15 000 soldats...