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«Les statues, objet de piété et de haine: l’exemple de l’Antiquité grecque et romaine»

Published in Le Figaro on
«Les statues, objet de piété et de haine: l’exemple de l’Antiquité grecque et romaine».

TRIBUNE - À Athènes et à Rome, la destruction ou la dégradation de statues vénérées a, pendant des siècles, heurté profondément le sens religieux du plus grand nombre, hormis, s'agissant des Romains, dans le cas de ladamnatio memoriae décidée par le Sénat, raconte Stéphane Ratti, historien de l'Antiquité.

Agrégé de lettres classiques et professeur des universités, Stéphane Ratti est l'auteur de nombreux ouvrages remarqués comme «Le Premier Saint Augustin» (Les Belles Lettres, 2016) et «Les Aveux de la chair sans masque» (Éditions universitaires de Dijon, 2018), analyse de l'interprétation discutable, par Michel Foucault, de textes des pères de l'Église sur la sexualité.

On dégrade, on vandalise ou l'on déboulonne des statues aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Belgique et aux Antilles françaises. Les exemples se multiplient depuis quelques jours. Mais comment expliquer la haine que suscite une représentation faite de bronze ou de pierre, au point que l'avilir ou la détruire devienne, pour certains, le moyen d'assouvir colère ou vengeance? Et d'où vient, au contraire, la piété dont beaucoup entourent ces statues et la douleur qu'ils éprouvent à les voir...