La police grecque a lancé lundi des gaz lacrymogènes sur des migrants qui ont quitté leur camp de réfugiés, sur Lesbos, pour manifester à Mytilène, la capitale de cette île de la mer Égée, rapportait le groupe audiovisuel grec ERT.
Quelque 2.000 manifestants craignant d'être déportés vers la Turquie ou leur pays d'origine avaient quitté le camp surpeuplé de Moria pour faire entendre leur voix. Ils ont refusé de se plier aux injonctions des forces de l'ordre, d'après ERT.
À Moria et dans ses environs, 19.000 personnes séjournent dans un camp prévu pour en accueillir 2.840. Les conditions de vie s'y sont rapidement dégradées, tout comme dans d'autres camps de réfugiés, également débordés.
Les autorités grecques ont récemment durci les règles en matière d'immigration, accélérant le traitement des demandes d'asile et réduisant le temps nécessaire à l'expulsion des migrants économiques, dont les demandes sont rejetées.
Le gouvernement a également annoncé qu'il allait fermer les zones de débarquement (appelées "hotspots") sur les îles de la mer Égée, après environ quatre ans de fonctionnement, pour les remplacer par des centres fermés.
Malgré ces...