« Il ne s'agit pas d'une organisation criminelle, je demande l'acquittement des accusés. » Le ministère public n'a pas pu établir, mercredi 18 décembre, que Nikolaos Michaloliakos, dirigeant du parti néonazi Aube Doré, ni les dix-sept autres responsables auditionnés pendant quatre ans et demi de procès, ont « ordonné » les crimes pour lesquels ils sont jugés : le meurtre de Pavlos Fyssas, rappeur antifasciste en septembre 2013, les tentatives d'homicides contre quatre pêcheurs égyptiens près du Pirée en juin 2012 et contre des syndicalistes communistes en 2013.
« Ce sont des événements isolés qui n'ont pas de liens avec le parti ou ses dirigeants », a estimé mercredi la procureure Adamantia Economou. Un lourd silence a alors envahi la salle d'audience, en signe d'indignation. Puis, Magda Fyssas, la mère de Pavlos, tout de noire habillée, qui n'a jamais raté une audience depuis quatre ans, a laissé exploser sa colère : « Le 18, cela fait soixante-quinze mois que Pavlos est mort, et aujourd'hui vous l'avez poignardé une nouvelle fois. » Pavlos Fyssas avait été assassiné par un membre présumé du parti néonazi, Yiorgos Roupakias.
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