Les incendies survenus à l'est d'Athènes, dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 juillet, qui ont causé la mort de 82 personnes, ont soulevé plusieurs débats en Grèce, notamment sur les constructions illégales, très nombreuses dans la région boisée touchée. « La construction anarchique est un crime du passé, et à Mati, la plupart des maisons ont été construites sans permis (…). Après une telle tragédie, il est temps de comprendre qu'il est dangereux de ne pas respecter les lois », a déclaré Panos Kammenos, le ministre de la défense, au micro de la BBC, jeudi 26 juillet.
A la chambre des ingénieurs civils de Grèce, les déclarations du ministre, jugées provocantes, sont pourtant confirmées. « Les maisons dans la localité de Mati étaient pratiquement toutes construites illégalement, puisqu'il est interdit de bâtir dans des zones boisées, a fortiori s'il s'agit de forêts de pins qui prennent très facilement feu », constate Dimitris, un ingénieur civil qui s'est porté volontaire comme 300 autres pour répertorier les dégâts subis par les bâtiments après les incendies mortels de lundi soir, même si ce sont en priorité les ingénieurs du ministère des...