Athènes devait parvenir à un accord, jeudi soir, avec ses créanciers européens pour retrouver son autonomie financière d'ici le 20 août. Le sujet crucial et le plus disputé portait sur l'allégement de la colossale dette.
Huit ans après le début de la crise grecque, trois ans après le tsunami qui a failli faire sortir Athènes de la zone euro, une page dramatique de l'histoire hellénique devait se tourner jeudi soir. Réunis au Luxembourg, les ministres des Finances de 19 pays de la zone euro avaient à cœur de trouver un consensus sur les modalités de sortie, le 20 août, des trois plans de sauvetage successifs mis en place depuis 2010. Avec en tête une question cruciale: comment s'assurer que la dette grecque, qui représente 180 % du PIB, devienne soutenable? La capacité de la Grèce à survivre est en jeu alors qu'elle doit rembourser notamment les 273 milliards d'euros de prêts accordés lors des trois plans de renflouement, par le FMI et l'Europe.
«Nous sommes très proches du moment où nous récolterons les fruits d'années de sacrifices et d'efforts difficiles», se réjouissait par avance dès mercredi le premier ministre grec Alexis Tsipras. Mais dans la soirée,...