Gilbert Laurens souffle un peu. Comme chaque matin depuis quinze jours, le vice-président du Comité d'intérêt de quartier s'est levé aux aurores ce mardi pour rejoindre ses camarades sur le trottoir face à son domicile, boulevard de la Corderie dans le centre-ville de Marseille. La mission des troupes : barrer la route si besoin aux pelleteuses qui s'aventureraient sur le chantier voisin, d'où n'émergent que des monticules de terres. Si Gilbert Laurens souffle, c'est que la veille, le maître d'œuvre du chantier a annoncé que les pelleteuses ne devraient pas se pointer tout de suite. «Les travaux sont suspendus jusqu'à nouvel ordre en accord avec les autorités publiques», a indiqué lundi soir à La Provence Vinci, le promoteur qui envisage de construire, sur cette parcelle, un ensemble d'habitations de huit étages. «Une excellente nouvelle, souligne le riverain, mais on a préféré venir pour être sûr que le mot d'ordre était bien passé. On reste vigilants…» L'objet de toute son attention est pour l'instant masqué par des bâches, au cœur du chantier: les vestiges d'une carrière datant de l'époque grecque antique de Marseille, pierres angulaires...
- Home
- Actualité
- Revue de presse
- A Marseille, un sursis pour les vestiges grec...