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La justice ou l'argent ? L'étrange dilemme de la Grèce face à ses créanciers

Published in Libération on
Une manifestation anti-austérité devant le Parlement grec, à Athènes, le 18 mai.
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Une manifestation anti-austérité devant le Parlement grec, à Athènes, le 18 mai.

La Grèce est sauvée ! Alors que le versement d'un nouveau prêt de 8,5 milliards d'euros, décidé par la zone euro le 15 juin, avait été bloqué in extremis mercredi, on apprenait vendredi que le feu vert avait finalement été déclenché pour ce prêt, «qui ouvre un nouveau chapitre pour la Grèce», s'est même enthousiasmé Pierre Moscovici, le commissaire européen aux affaires économiques.

A y regarder de plus près pourtant, il n'y a pas de quoi pavoiser. Tout d'abord, seuls seront versés, dans l'immédiat, 7,7 milliards d'euros dont Athènes ne verra pas la couleur : sitôt encaissée, l'essentiel de cette somme retournera illico dans les poches des créanciers.

Vœux pieux

Pour éviter le défaut de paiement, la Grèce doit en effet honorer d'urgence 7 milliards de créances de sa dette qui arrivent à échéance ce mois-ci. Le reste du versement, ne sera pas octroyé avant le 1er septembre. Pour le «nouveau chapitre», il faudra donc à minima passer l'été.

Mais ce ballet des vœux pieux et des fausses promesses, qui se joue à chaque fois, n'explique pas pourquoi avoir attendu vendredi pour débloquer les fonds disponibles dès mercredi ?

Un...

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