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Dès la mi-journée vendredi, le ministère des Finances d'Athènes était en effervescence. Les supputations allaient bon train sur une bonne nouvelle provenant de l'agence Moody's. Dès 15 heures, les conseillers du ministre préparaient le communiqué officiel en réponse à cette notation. La nouvelle est tombée dans la soirée: un relèvement par l'agence Moody's de la note de la Grèce d'un point, à Caa2 tout en lui associant une perspective «positive».
Attendue comme un soulagement, la décision de l'agence américaine suivait l'accord conclu lors du dernier Eurogroupe, le 15 juin, et du déblocage de la prochaine tranche accordée par les bailleurs de fonds du pays (FMI, BCE, UE, SSM), après moult tractations et une intervention facilitatrice de la France.
Au même moment, Emmanuel Macron, le président français, et Angela Merkel, la chancelière allemande, se félicitaient, au sommet européen de vendredi, de «ne pas avoir évoqué la crise grecque». Alexis Tsipras, le premier ministre grec, aurait de quoi afficher une petite victoire. La notation de Moody's est traditionnellement la plus sévère des trois agences envers la Grèce: elle se place 3 rangs en dessous des...