Une réunion « spéciale Grèce » des ministres des finances de la zone euro bouclée en deux heures, avec des participants satisfaits à la sortie, ayant - en partie - réussi à surmonter leurs divisions et capables d'annoncer quelques bonnes nouvelles pour Athènes, même si à court terme la vie des Grecs n'en sera pas bouleversée ? Voilà longtemps que cela n'était pas arrivé. C'est pourtant ce qui s'est passé, jeudi 15 juin à Luxembourg, à l'issue d'un Eurogroupe qui ne laissait rien augurer d'aussi positif ces derniers jours.
Les Européens ont donc annoncé qu'Athènes, pour avoir ces derniers mois largement rempli sa part du contrat, bénéficiera dans les semaines qui viennent d'un prêt conséquent : 8,5 milliards d'euros, prélevés sur l'enveloppe d'un troisième plan d'aide agréé en août 2015 et d'un montant total de 86 milliards d'euros.
Sous tutelle de ses créanciers - Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE) et Mécanisme européen de stabilité (MES) - depuis maintenant sept ans, la Grèce a continué depuis début 2017 à se réformer à marche forcée, allant au-delà la liste des mesures exigée initialement.
Le gouvernement Tsipras a...