Sous la canicule athénienne, prendre le temps de s'arrêter dans une cafétéria pour siroter un jus d'orange ou un jus de grenade frais est toujours agréable pour les touristes, nombreux en ce mois de juin. D'autant qu'il n'est pas rare de tomber sur un serveur parlant leur langue.
Tout autour de l'Acropole, ou dans les quartiers populaires de la région, comme au Café Entehnon, au Pirée, les serveurs sont souvent de jeunes diplômés polyglottes. Et pour cause, dans un pays où le taux de chômage plafonne à 23,3 %, près d'un jeune sur deux est au chômage. Sofia est l'une d'entre eux. Elle a terminé des études de psychologie il y a deux ans et s'exprime dans un français remarquable. Elle aimerait travailler à plein-temps, mais le patron des lieux n'a besoin d'elle que les week-ends, faute de clients. «Je perçois 25 euros ...