
Editorial du « Monde ». Les bonnes nouvelles économiques venues de Grèce sont suffisamment rares pour que l'on s'en réjouisse. Après six ans de crise, Athènes a annoncé, vendredi 21 avril, avoir dégagé, en 2016, un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 3,9 % par rapport à son produit intérieur brut. Le progrès est spectaculaire, puisque la République hellénique affichait un déficit de 2,3 % en 2015, année de l'arrivée au pouvoir du premier ministre de la gauche radicale, Alexis Tsipras, et de la mise en place d'un contrôle des capitaux pour éviter, alors que le « Grexit » menaçait, une hémorragie bancaire.
Les chiffres grecs sont toujours à prendre avec des pincettes, même si la tenue des statistiques s'est grandement améliorée depuis la crise. Il est vrai que le Fonds monétaire international et la Commission européenne ne calculent pas de la même manière qu'Athènes l'excédent budgétaire primaire. Et qu'il est dû avant tout à une baisse drastique des dépenses de l'Etat, et non à une remise en marche du moteur économique grec. La croissance est étale, et le chômage touche 23,5 % de la population active.
Une amélioration qui...
Continue reading on